Pucerons


Les jeunes folioles de tomate peuvent être infestées par plusieurs espèces de pucerons, notamment Macrosiphum euphorbiae, Myzus persicae et Aphis gossypii, dès la pépinière. Ces colonies de pucerons sont redoutables car ils ont la capacité de transmettre plusieurs viroses à la plante. Les piqûres nutritionnelles des pucerons peuvent également entraîner des ponctuations chlorotiques et déformer les jeunes folioles, ce qui peut réduire la croissance des jeunes pousses et des plantes entières. De plus, la présence de colonies de pucerons sur la tomate est souvent accompagnée de mues blanches et de la production de miellat à la surface des organes aériens, sur lesquels se développe la fumagine. Cela peut entraîner une réduction de la photosynthèse et de la respiration foliaire, ainsi qu'une souillure des fruits qui deviennent non commercialisables.

Aphididae

Biologie


Sur les cultures maraîchères, les pucerons se reproduisent toute l'année par parthénogenèse et viviparité. Pour l'espèce M. persicae au Maroc, elle peut se maintenir toute l'année sous sa forme asexuée sur ses hôtes secondaires. Dans les cultures sous serre, la contamination se fait par les ailés venant de l'extérieur, qui trouvent les conditions idéales pour leur multiplication. Ils peuvent ainsi se maintenir toute l'année. Pour les cultures en plein champ, comme la tomate et le poivron, la contamination se produit généralement à la fin du mois d'avril, lorsque les ailés provenant des hôtes d'hivernation, tels que les vergers de pêcher et les adventices, se propagent. Les parcelles de tomate et de poivron situées à proximité des vergers de pêcher sont souvent les plus touchées. Quant à l'espèce A. gossypii, elle se multiplie toute l'année par voie asexuée, produisant de nombreuses générations avec la possibilité de présence simultanée d'adultes aptères et ailés. Les cultures de serre et de plein champ sont contaminées par les ailés.

Les dégâts